Groupe I: Intelligence Artificiel et Responsabilité médicale

Groupe I: Intelligence Artificiel et Responsabilité médicale

par ZANGA ALI MOHAMED TRAORE,

Proposition de plan. 

Partie I: Définition de l'IA, 

Partie II: Définition de la responsabilité médicale, 

Partie III: Rapport entre IA et responsabilité médicale.

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Proposition de plan. 

Partie I: Définition de l'IA, 

Partie II: Définition de la responsabilité médicale, 

Partie III: Rapport entre IA et responsabilité médicale.

Re: Groupe I: Intelligence Artificiel et Responsabilité médicale

par B.THIERRY NACOULMA,
Je suis d'accord pour ce plan, dans l'introduction également, nous allons essayer de définir la responsabilité médicale,l'intelligence artificielle et ensuite faire le lien...

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Je suis d'accord pour ce plan, dans l'introduction également, nous allons essayer de définir la responsabilité médicale,l'intelligence artificielle et ensuite faire le lien entre les deux,
Merci

Re: Groupe I: Intelligence Artificiel et Responsabilité médicale

par B.THIERRY NACOULMA,
Bonjour à tous, je m'occupe de la définition de responsabilité médicale. Excellente journée

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Bonjour à tous, je m'occupe de la définition de responsabilité médicale. Excellente journée

Re: Groupe I: Intelligence Artificiel et Responsabilité médicale

par DRAMANE OUEDRAOGO,
Bonjour Thierry, c'est pas mieux de céder cette partie aux médecins? LOL
ok moi je traiterais la troisième partie quit a ce qu'on revoit cette partie ensemble lors de la ...

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Bonjour Thierry, c'est pas mieux de céder cette partie aux médecins? LOL
ok moi je traiterais la troisième partie quit a ce qu'on revoit cette partie ensemble lors de la concaténation (étant donné que c'est le corps même de notre travail). Bonne journée a tous

Re: Groupe I: Intelligence Artificiel et Responsabilité médicale

par ZANGA ALI MOHAMED TRAORE,
Partie I: Intelligence artificielle
I.1 Approche conceptuelle
I.2 Historique de l'IA
I.3 Quelques applications basé sur l'IA dans la médecine

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Partie I: Intelligence artificielle
I.1 Approche conceptuelle
I.2 Historique de l'IA
I.3 Quelques applications basé sur l'IA dans la médecine

Re: Groupe I: Intelligence Artificiel et Responsabilité médicale

par ZANGA ALI MOHAMED TRAORE,
I.1 Approche Conceptuelle
L'intelligence artificielle est une branche de l'informatique capable d'analyser des données médicales complexes. Leur potentiel à exploiter une ...

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I.1 Approche Conceptuelle
L'intelligence artificielle est une branche de l'informatique capable d'analyser des données médicales complexes. Leur potentiel à exploiter une relation significative avec un ensemble de données peut être utilisé dans le diagnostic, le traitement et la prédiction des résultats dans de nombreux scénarios cliniques.[3]

I.2 Historique
La recherche menée dans les années 1960 et 1970 a produit le premier programme de résolution de problèmes ou système expert, aussi appelé Dendral. Alors qu'il a été conçu pour des applications dans la chimie organique, celui-ci a jeté les bases de son successeur immédiat, le système MYCIN, considéré comme l'un des plus importants usages pionniers de l'intelligence artificielle en médecine. MYCIN et d'autres systèmes comme INTERNIST-1 et CASNET n'ont cependant pas intégré le quotidien des professionnels.[4]

Les années 1980 et 1990 ont entraîné la prolifération du micro-ordinateur et d nouveaux niveaux de connectivité réseau. Pendant ce temps, les chercheurs et les développeurs ont reconnu le fait que les systèmes d'intelligence artificielles dans le soin doivent être conçues pour pallier l'absence de données parfaites et appuyer l'expertise des médecins. Les approches impliquant la théorie de l'ensemble flou, les réseaux Bayésiens et les réseaux de neurones artificiels ont été appliquées aux systèmes informatiques intelligents dans la santé.

I.3 Quelques applications de l’IA dans le domaine de la santé
Récemment, les technologies soutenues par l’IA ont été largement utilisées dans les établissements de santé pour améliorer la qualité des services de soins et l’efficacité des ressources médicales. L’IA englobant l’apprentissage automatique, le traitement du langage naturel et les technologies basées sur l’IA offrent de nombreuses opportunités d’innovation dans le secteur de la santé à forte intensité de connaissance. Des dizaines de startups, ainsi que des sociétés de dispositifs d’image existantes qui ont participé à la conférence de la Radiological Society of North America (RSNA) tenue à Chicago en décembre 2018, ont fait des présentations sur leurs initiatives d’IA qui soutiennent un diagnostic précis et fiable et un traitement approprié des patients en fonction des données issues des examens cliniques.

En outre, l'IA a attiré l'attention des chercheurs, des médecins, des développeurs de technologies et de programmes, et des consommateurs dans divers domaines en termes de potentiel d'innovations transformatrices dans le traitement des maladies humaines et de la santé publique. Selon Accenture, les hôpitaux investiront 6,6 milliards de dollars par an dans les technologies liées à l'IA d'ici 2021. Safavi et Kalis [9] estiment que "les applications de l'IA pourraient créer jusqu'à 150 milliards de dollars d'économies annuelles pour les soins de santé aux États-Unis d'ici 2026".

Re: Groupe I: Intelligence Artificiel et Responsabilité médicale

par B.THIERRY NACOULMA,
L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE : HISTOIRE ET DÉFINITION

L’intelligence artificielle ou encore IA, est un ensemble d’algorithmes conférant à une machine des capacités d’analyse...

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L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE : HISTOIRE ET DÉFINITION

L’intelligence artificielle ou encore IA, est un ensemble d’algorithmes conférant à une machine des capacités d’analyse et de décision lui permettant de s’adapter intelligemment aux situations en faisant des prédictions à partir de données déjà acquises. Le mathématicien Alan Turing est le premier à avoir abordé la notion d’intelligence artificielle, en 1950. Les expériences alors menées par ce dernier étaient destinées à déterminer si une machine pouvait être considérée comme “consciente”[1].
En 1956, Marvin Lee Minsky, scientifique américain, définit l’intelligence artificielle comme étant « la construction de programmes informatiques qui s’adonnent à des tâches qui sont, pour l’instant, accomplies de façon plus satisfaisante par des êtres humains, car elles demandent des processus mentaux de haut niveau tels que : l’apprentissage perceptuel, l’organisation de la mémoire et le raisonnement critique. »[1]
En clair, l’intelligence artificielle est un vaste domaine touchant autant à l’informatique qu’aux mathématiques, mais également à la neuroscience et même à la philosophie. L’IA s’appuie sur des algorithmes en mesure d’ajuster leurs calculs en fonction des traitements qu’ils ont à effectuer. Ces réseaux de neurones artificiels, constitués de serveurs puissants, permettent de traiter de nombreuses sources d’informations issues de gigantesques bases de données en effectuant de calculs.[1]



A QUOI SERT L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ?

L’intelligence artificielle permet :
De modéliser des connaissances pour aider à la prise de décisions : l’intelligence artificielle permet de coder un ensemble de connaissances, de reproduire un raisonnement type et d’utiliser ces informations pour prendre des décisions. Par exemple, il est aujourd’hui possible, à partir de données multiples et complexes, d’aider les médecins à proposer des traitements personnalisés du cancer de la prostate.[2]
De produire des connaissances grâce au « machine learning » ou apprentissage automatique : grâce à l’intelligence artificielle, la machine devient capable de repérer des tendances ou des corrélations dans un très grand volume de données, en adaptant ses analyses et ses comportements et ainsi de créer ses propres connaissances en fonction de l’expérience accumulée. Cela permet de proposer des prédictions très fines sur la consommation d’énergie, l’évolution du comportement d’une machine ou d’un bâtiment. Les règles prédictives qui en sont tirées ne sont que le résultat de ce qui a déjà eu lieu ; ce ne sont pas des lois générales.[2]
D’analyser des images ou des scènes en temps réel : reconnaître des défauts de fabrication ou détecter des visages. Par exemple, certaines usines ont des robots qui détectent en temps réel les problèmes techniques, défauts et corrigent ou arrêtent la production. Pour parvenir à analyser une très grande quantité de données visuelles en simultané, les chercheurs développent des logiciels à base de réseaux de neurones profonds, qui permettent aux ordinateurs d’acquérir des capacités d’apprentissage (deep learning)[2].
De réaliser des actions : par exemple, l’intelligence artificielle permet d’imiter et reproduire à la perfection certains gestes humains comme celui d’administrer un vaccin via une main robotisée.[2]

Re: Groupe I: Intelligence Artificiel et Responsabilité médicale

par ZANGA ALI MOHAMED TRAORE,
Introduction
L’intelligence artificielle (IA) est un domaine de recherche en pleine expansion et promis à un grand avenir. Ses applications, qui concernent toutes les ...

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Introduction
L’intelligence artificielle (IA) est un domaine de recherche en pleine expansion et promis à un grand avenir. Ses applications, qui concernent toutes les activités humaines, permettent notamment d’améliorer la qualité des soins. L’IA est en effet au cœur de la médecine du futur, avec les opérations assistées, le suivi des patients à distance, les prothèses intelligentes, les traitements personnalisés grâce au recoupement d’un nombre croissant de données (big data), etc.[1]
Une médecine moderne et de qualité nécessite un traitement rationnel et sûr de l'information médicale. En effet, la complexité croissante de la médecine occidentale actuelle (spécialisation des médecins, quantité d'information à traiter, optimisation de la posologie des médicaments, guides de bonnes pratiques, etc.) pousse de manière naturelle à la mise en place de systèmes d'informations robustes étant capable d'aider le praticien dans ses tâches quotidiennes.[2]
Vu l’importance de l’utilisation de l’IA dans le domaine de la santé, quelle est la responsabilité médicale engagée ?
Nous allons décrire d’une part les termes IA et responsabilité dans le domaine médicale et d’autre part monter la responsabilité qu’engage l’IA dans ce domaine.
Notre travail consistera à faire une approche conceptuelle dans le domaine de la santé du terme clé (IA) dans une première partie, ensuite celle et de la responsabilité médicale dans une deuxième partie et enfin dans une troisième partie nous allons faire une discussion sur le lien entre la responsabilité médicale et l’IA.

Re: Groupe I: Intelligence Artificiel et Responsabilité médicale

par B.THIERRY NACOULMA,
Une autre proposition de l'introduction

La responsabilité médicale est un aspect particulier de la responsabilité civile. En ce sens, elle poursuit la même mission d’...

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Une autre proposition de l'introduction

La responsabilité médicale est un aspect particulier de la responsabilité civile. En ce sens, elle poursuit la même mission d’indemnisation. Elle se détache toutefois du régime classique de la responsabilité civile en s’adaptant à un secteur très particulier et sensible qui est celui de la santé. Cette responsabilité particulière permet d’indemniser les victimes de dommages causés par des professionnels de santé, tels que les médecins ou plus généralement les soignants. La responsabilité civile médicale sera alors envisagée tout au long de cette étude dans son sens le plus général, c’est à dire de manière à englober toute responsabilité qui a pour origine un dommage causé en matière médicale. Il pourra alors s’agir de la responsabilité des professionnels de santé, comme de celle des fabricants, producteurs et concepteurs d’un produit de santé [2].
Quant à l'Intelligence Artificielle elle peut être définie comme des systèmes informatiques qui exécutent des tâches nécessitant normalement une intelligence humaine. Nous avons recadré l'IA comme une « intelligence augmentée », définie comme des algorithmes informatiques intelligents conçus pour améliorer les capacités de professionnels hautement qualifiés[3].
La notion d’IA a été utilisée pour la première fois par John McCarthy, lors d’une conférence à l’université américaine de Darmouth en 1956. L’intérêt des médecins pour l’IA est apparu dans les années 1960-1970 avec l’utilisation de systèmes experts d’aide au diagnostic. Le potentiel de l’IA s’est ensuite peu à peu estompé, surtout dans le domaine de la santé. Néanmoins, durant la dernière décennie, des progrès considérables ont été réalisés en termes de capacité de calcul et de stockage informatique. Les premières découvertes sur l’apprentissage profond ont alors vu le jour, ce qui a, par la même occasion, permis une évolution fulgurante de l’IA en santé. Aujourd’hui, l’IA en santé est présente dans plusieurs spécialités. Elle permet par exemple, d’apporter une aide au médecin dans le diagnostic de maladies chroniques, telles que le cancer. Elle est aussi très performante pour la lecture d’imageries médicales en ce qu’elle permet au médecin de détecter des anomalies non visibles ou très difficilement visibles, à l’œil nu. Cet éclairage apporté grâce à l’IA aux médecins, leur est très bénéfique, alors même que l’IA n’est actuellement utilisée en matière médicale que sous sa forme la plus faible. L’avènement des IA médicales fortes constituerait donc une avancée spectaculaire pour la médecine. Si cette voie est progressivement envisagée par les scientifiques et informaticiens, elle pose néanmoins énormément de questions juridiques, notamment au sujet de la responsabilité médicale[2].

Re: Groupe I: Intelligence Artificiel et Responsabilité médicale

par ZANGA ALI MOHAMED TRAORE,
Partie II: Responsabilité médicale
I. La notion de responsabilité
II. Brefs historiques de la responsabilité médicale
III. Les types de responsabilité médicale
III.1 ...

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Partie II: Responsabilité médicale
I. La notion de responsabilité
II. Brefs historiques de la responsabilité médicale
III. Les types de responsabilité médicale
III.1 Responsabilité Indemnitaire
III.1.1 La responsabilité médicale civile
III.1.2 La responsabilité médicale administrative
III.2 Responsabilité sanction
III.2.1 Responsabilité pénale
III.2.2 Responsabilité disciplinaire

Re: Groupe I: Intelligence Artificiel et Responsabilité médicale

par ZANGA ALI MOHAMED TRAORE,

Partie II: Responsabilité médicale

I. La notion de responsabilité

La responsabilité c’est une obligation faite à une personne de répondre de ses actes du fait du ...

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Partie II: Responsabilité médicale

I. La notion de responsabilité

La responsabilité c’est une obligation faite à une personne de répondre de ses actes du fait du rôle, des charges qu'elle doit assumer et d'en supporter toutes les conséquences.[5]

Lorsque l’on parle de responsabilité, il est important de savoir quelle
responsabilité est concernée. Il peut s’agir d’une responsabilité source de sanction (telle la
responsabilité pénale ou la responsabilité disciplinaire) ou d’une responsabilité source
d’indemnisation
(responsabilité civile ou administrative). La première consiste à sanctionner
des comportements que la société réprouve; la seconde consiste à faire indemniser la victime
d'un dommage causé par un tiers.
[6]

Aujourd’hui, la responsabilité « sanction » et la responsabilité « indemnisation »
sont deux notions bien distinctes.

 

II. Brefs historiques de la responsabilité médicale

La responsabilité du médecin n’est pas une notion nouvelle. Les Babyloniens avaient déjà un
code « le code d’Hammourabi » qui comportait 282 dispositions parmi lesquelles la règle 218
« si un médecin incisant un abcès perd son malade ou l’œil de son malade, on lui coupera la
main ». Dans les siècles qui suivirent, se succédèrent des périodes d’immunité totale puis des
retours à une recherche de responsabilité des médecins.[6]

 

III. Les types de responsabilité médicale

Nous distinguons deux types de responsabilité selon le type de secteur d’activité. La responsabilité civile c’est lorsque l'exercice médical se fait en milieu privé (activité libérale, clinique). On parle de responsabilité administrative lorsque l’activité est exercée en milieu hospitalier.  Ces deux types de responsabilité se classent dans la responsabilité indemnitaire.

 III.1  Responsabilité Indemnitaire

      III.1.1 La responsabilité médicale civile

La responsabilité civile peut être de deux types : délictuelle ou contractuelle.
La responsabilité délictuelle est retenue lorsqu’une personne, de part son fait, a porté
préjudice à une autre personne (elle lui a causé un dommage). Il n’existe aucun lien particulier
entre ces deux personnes. Par exemple, un individu A renverse un individu B et lui cause un
dommage (une jambe cassée). L’individu A engage sa responsabilité vis à vis de B et devra
l’indemniser.
La responsabilité contractuelle est mise en jeu lorsqu’un contrat a été établi entre deux
personnes (avec détermination d’obligations pour chacun des contractants) et qu’un des
contractants n’a pas rempli les obligations auxquelles il s’était engagé dans ce contrat.
Les contrats peuvent être divers et variés. Ils ne nécessitent pas forcément de formalisme
(rédaction d’un écrit) et peuvent être oraux. Par exemple, lorsqu’un client entre dans une
boulangerie, demande un pain et que le commerçant lui remet, un contrat est établi.
L’obligation du client est de payer le pain et l’obligation du commerçant est de vendre un pain
sain et bon. Les obligations contenues dans un contrat peuvent parfois être définies par les
contractants eux même (je prête un champ à mon voisin pour mettre ses moutons et m’engage
à lui en assurer l’usage et celui ci s’engage à me donner un mouton tous les ans.

    III.1.2 La responsabilité médicale administrative

Deux particularités sont à prendre en compte en matière de responsabilité administrative :

*Les règles de la responsabilité administrative sont autonomes par rapport aux règles de la responsabilité civile : un conflit opposant l’administration à un particulier ne peut être
jugé que par un juge administratif et le juge administratif ne juge pas selon les règles du
code civil,

*Sur le plan indemnitaire, l’administration est responsable du fait de ses agents. Ainsi, si les agents de l’administration ont, du fait de leur faute entraîne un dommage, l’administration prend en charge l’indemnisation du dommage.

III.2 Responsabilité Sanction

    III.2.1 Responsabilité pénale 

Elle est sans conteste la plus redoutable, essentiellement par la publicité à laquelle elle donne parfois lieu.
Parmi les responsabilité pénale nous pouvons citer : La violation du secret professionnel et abstention de secours et l'atteintes à l'intégrité corporelle.

   III.2.2 Responsabilité disciplinaire

Est une faute disciplinaire tout manquement aux règles de la déontologie
médicale. C'est la violation d'une règle morale, plus que d'une règle proprement juridique,
qu'elle soit inscrite dans un texte, Code de déontologie médicale par exemple, ou non. Ces
fautes ont en principe un rapport avec l'activité professionnelle, mais pas exclusivement, un
acte de la vie privée pouvant porter atteinte à l'honneur ou à la moralité de la profession.


Re: Groupe I: Intelligence Artificiel et Responsabilité médicale

par B.THIERRY NACOULMA,
Bjr Mr Traore, j'ai lus cette section.je penses qu'on pourrait la compléter avec ce que j'ai apporté un peu plus bas. Qu'es ce que tu en penses?

Dramane Aussi pourrait ...

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Bjr Mr Traore, j'ai lus cette section.je penses qu'on pourrait la compléter avec ce que j'ai apporté un peu plus bas. Qu'es ce que tu en penses?

Dramane Aussi pourrait apporter quelque choses comme il est du domaine. Merci

Re: Groupe I: Intelligence Artificiel et Responsabilité médicale

par ZANGA ALI MOHAMED TRAORE,
OK ça marche. Je viens de lire la partie que vous avez apporté. Nous allons combiner les informations afin d'avoir quelque chose de plus solide. Il faut s'entende sur le ...

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OK ça marche. Je viens de lire la partie que vous avez apporté. Nous allons combiner les informations afin d'avoir quelque chose de plus solide. Il faut s'entende sur le plan de cette partie. Comme ça nous pourrons bien rédiger la partie. J'ai fait un plan pour la partie un plus haut. Si ça vous convient on peut suivre ce plan.

Re: Groupe I: Intelligence Artificiel et Responsabilité médicale

par ZANGA ALI MOHAMED TRAORE,
Il faut commence à faire la partie III. J'ai fait un plan sur la parie. J'attends vos propositions
Partie III: Rapport entre l'IA et Responsabilité médicale
I. Avantages de...

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Il faut commence à faire la partie III. J'ai fait un plan sur la parie. J'attends vos propositions
Partie III: Rapport entre l'IA et Responsabilité médicale
I. Avantages de l'IA dans la responsabilité médicale
II. Inconvénients de l'IA dans la responsabilité médicale
III. Propositions de solution

Re: Groupe I: Intelligence Artificiel et Responsabilité médicale

par DRAMANE OUEDRAOGO,
Bonsoir les membre du groupe; j'espère que le travail avance. Zanga j'ai parcouru la partie II que tu as propose (Partie II: Responsabilité médicale) ainsi que la ...

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Bonsoir les membre du groupe; j'espère que le travail avance. Zanga j'ai parcouru la partie II que tu as propose (Partie II: Responsabilité médicale) ainsi que la proposition de Thierry; pour ma part c'est bien. Comme tu l'as dit on doit combiner les informations pour avoir quelque de chose de solide.
mais pour la 3eme partie, je n'arrive a bien comprendre le plan proposé.
I. Avantages de l'IA dans la responsabilité médicale
II. Inconvénients de l'IA dans la responsabilité médicale
III. Propositions de solution
Moi j'avais compris que devait faire ressortir a qui revient la responsabilité médicale si l'utilisation de l'IA en sante provoque des erreurs médicales: le médecin? les concepteurs de logiciels? a l'administration? … c'était ma compréhension. si vous pouvez plus m'expliquer pour que je puisse orienter mon argumentaire. Merci

Re: Groupe I: Intelligence Artificiel et Responsabilité médicale

par ZANGA ALI MOHAMED TRAORE,
Bonjour Dr Ouedraogo, je pense que votre analyse est pertinente. J'avais juste proposé ce plan pour qu'on en discute.
Donc dans cette partie nous allons faire ressortir la...

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Bonjour Dr Ouedraogo, je pense que votre analyse est pertinente. J'avais juste proposé ce plan pour qu'on en discute.
Donc dans cette partie nous allons faire ressortir la responsabilité médicale des différents acteurs si l'utilisation de l'IA en sante provoque des erreurs médicales:
I. le médecin
II. les concepteurs de logiciels
III. l'Administration
On attend votre argumentation. J'essaierai d'argumenter aussi. Merci

Re: Groupe I: Intelligence Artificiel et Responsabilité médicale

par B.THIERRY NACOULMA,
Mr Traore si on doit parler des avantages et inconvénient de l'IA dans la responsabilité médicale on risque de sortir du contexte. On peut peut être voir des fautes ou ...

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Mr Traore si on doit parler des avantages et inconvénient de l'IA dans la responsabilité médicale on risque de sortir du contexte. On peut peut être voir des fautes ou dommages commit par le personnel de santé dans l'utilisation de l'intelligence artificielle. C'est ce que moi j'ai compris. Qu'es ce que vous en pensez Merci

Re: Groupe I: Intelligence Artificiel et Responsabilité médicale

par ZANGA ALI MOHAMED TRAORE,
Ok mais j'espère que vous avez des arguments pour ça? Il ne nous reste plus beaucoup de temps. Donc il faut argumente cette partie au plus tôt. A travers les explications ...

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Ok mais j'espère que vous avez des arguments pour ça? Il ne nous reste plus beaucoup de temps. Donc il faut argumente cette partie au plus tôt. A travers les explications de Docteur Ouedraogo j'ai fait un plan pou cette partie. Vous pourrez voir ça un peu plus haut. Si vous êtes d'accord avec le plan commençons à apporter des arguments. Merci

Re: Groupe I: Intelligence Artificiel et Responsabilité médicale

par DRAMANE OUEDRAOGO,
Bonjour a tous, une proposition de la partie III. Vos amendements et suggestions sont les bienvenues pour qu'on puisse être dans le temps. Merci
III. Intelligence ...

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Bonjour a tous, une proposition de la partie III. Vos amendements et suggestions sont les bienvenues pour qu'on puisse être dans le temps. Merci
III. Intelligence artificielle et responsabilité médicale
L’IA peut être subdivisée en deux grandes familles : l’IA mimétique et l’IA autonome. L’IA mimétique cherche à imiter le médecin en tandis que l’IA autonome est dotée de cette capacite d’apprentissage [1]. Nous allons donc examiner la responsabilité médicale selon ces deux aspects respectifs.
La décision médicale prise par un médecin ou un professionnel de santé incombe est directement sous la responsabilité de ce dernier. Cette responsabilité est appuyée par plusieurs textes dont le code de déontologie médical qui stipule a son son article 41 que « la pratique de la médecine/chirurgie dentaire est personnelle ; chaque praticien est responsable de ses décisions et de ses actes » [2]. De même dans le code civil burkinabè de 1804 dans ses article 1382 et 1383, il est mentionné que: « tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer » et « chacun est responsable du dommage qu’il a posé non seulement par son fait, mais encore par sa négligence ou par son imprudence » [3]. Le médecin, en agissant sur des humains et étant libre dans ces décisions est donc responsable de ce qu’il fait et de ce qu’il décide de faire.
Mais si les décisions et les actes médicaux ne sont pas effectués par le médecin lui-même mais plutôt par une technologie d’IA, ne devient-il difficile de pouvoir situer la responsabilité en cas de dommage ?
Dans l’usage de l’IA mimétique, un professionnel de la santé est toujours présent pour effectuer l’acte médical ou le superviser [1]. Le médecin utilisant IA mimétique dans sa pratique médicale est supposé l’utiliser librement, volontairement et avec toutes les aptitudes nécessaires. En fait, on instaure une collaboration entre l'humain et la machine qui, avec une certaine intelligence, va pouvoir faire certaines tâches. Vu sous cet angle, le médecin utilisant une IA mimétique pour les prises de décisions médicales est pleinement responsable des résultats issue l’IA que ceux-ci soient bons ou dommageables. Le médecin devrait donc répondre en cas de dommages provoqués par l’utilisation d’une IA mimétique.
Par contre, dans le cadre de l’IA autonome, la machine effectue son propre raisonnement, sans contrôle humain [1]. Dans cette situation, l’IA agit en fonction de son apprentissage à travers des données massives et n’a pas besoin de la présence d’un professionnel de santé pour proposer une décision ou une conclusion à l’usager. En cas de résultats erronés, ne serait-il pas illogique ou injuste d’attribuer une responsabilité a un professionnel de la santé ? Etant donnée que la machine n’est pas une personne, ne serait-il pas également absurde d’attribuer cette responsabilité a une machine d’IA autonome ?
Joël Colloc, professeur à l’Institut Universitaire de Technologie (IUT) du Havre et à l’Institut Supérieur d’Études Logistiques (ISEL) apporte une réponse a ces questions. Selon lui, sur le plan juridique, c’est le constructeur qui devra porter la responsabilité civile pour ses machines en de d’erreurs ou décisions erronées [1].
En synthèse, la responsabilité médicale dans l’utilisation de l’IA possède deux facettes distinctes, l’une engageant entièrement la responsabilité du médecin s’il supervise ou contrôle les décisions et ses actes issus de l’IA (c’est le cas de l’IA mimétique). L’autre facette concerne l’IA autonome ou il serait injuste d’attribuer une responsabilité a un médecin mais plutôt aux concepteurs car dans ce cas les décisions n’émanent pas d’un médecin mais plutôt d’une IA autonome développée a partir d’un apprentissage profond (Deep learning) a traves des données massives disponibles et accessibles.
Des textes juridiques devraient donc encadrer la conception et l’utilisation des technologies de I’IA dans le domaine médical afin de rassurer le professionnel de santé et de protéger le patient. Les médecins et les autres professionnels de santé devraient donc être impérativement formés sur l'utilisation de l'IA mimétique puisqu'ils sont responsables des actions des machines comme le recommande le Parlement Européen dans sa résolution sur les recommandations des règles de droit civil sur de robotique adoptée le 16 février 2016 [4]. En plus les professionnels de santé ont besoin d’une IA fiable et validée. La conception de ces technologies de l’IA dans le domaine médicale devrait donc être multidisciplinaire incluant les informaticiens, les médecins, les juristes, les sociologues, des anthropologues, … afin de mettre en place des IA fiables et rassurante. Le praticien doit également connaitre les différentes responsabilités auxquelles il répond, pour mieux se protéger [5].
Références bibliographiques
1. Pasquelin PA. « LA RELATION PATIENT-SOIGNANT DOIT ÊTRE REPLACÉE AU CENTRE DE TOUT ACTE ».
2. Code de Déontologie Harmonisé des médecins et chirurgiens dentiste dans l’espace CEDEAO. 2013.
3. Code civil BURKINABE du 21-03-1804.
4. Textes adoptés - Règles de droit civil sur la robotique - Jeudi 16 février 2017 [Internet]. [cité 9 févr 2021]. Disponible sur: https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/TA-8-2017-0051_FR.html
5. Ramde W, Traoré D, Sawadogo B, Doudoulgou B. Responsabilité médicale a visée indemnitaire : avis des praticiens et des usagers de l’hôpital, cas du Burkina Faso. Mali Médical. TOME XXXV(3):6‑11.

Re: Groupe I: Intelligence Artificiel et Responsabilité médicale

par B.THIERRY NACOULMA,
La responsabilité médicale est la responsabilité encourue par un professionnel du soin ou un établissement à raison des dommages causées par des actes de prévention, de ...

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La responsabilité médicale est la responsabilité encourue par un professionnel du soin ou un établissement à raison des dommages causées par des actes de prévention, de diagnostic ou de soin.
Elle est un aspect particulier de la responsabilité civile. En ce sens, elle poursuit la même mission d’indemnisation. Elle se détache toutefois du régime classique de la responsabilité civile en s’adaptant à un secteur très particulier et sensible qui est celui de la santé. Cette responsabilité particulière permet d’indemniser les victimes de dommages causés par des professionnels de santé, tels que les médecins ou plus généralement les soignants. La responsabilité civile médicale sera alors envisagée tout au long de cette étude dans son sens le plus général, c’est à dire de manière à englober toute responsabilité qui a pour origine un dommage causé en matière médicale. Il pourra alors s’agir de la responsabilité des professionnels de santé, comme de celle des fabricants, producteurs et concepteurs d’un produit de santé [2].

Les fautes pouvant entraîner la responsabilité médicale du médecin ou de l’établissement de santé.

A. La responsabilité médicale pour faute technique.

Les fautes techniques résultent d’une méconnaissance des règles de l’art et s’apprécient par comparaison entre ce qui a été fait et ce qui aurait dû être fait. Elles tiennent essentiellement à une inattention, une imprudence ou encore une négligence lors du traitement, de sa mise en œuvre ou de la surveillance du patient.
L’erreur de diagnostic du médecin peut aussi constituer une faute, par exemple dans une situation où le manque de discernement du professionnel a fait perdre au malade la chance d’obtenir une amélioration de son état de santé ou d’échapper à une infirmité. L’erreur de diagnostic ne constitue pas à elle seule une faute mais elle peut être reprochée au professionnel de santé qui n’a pas mis en œuvre les moyens nécessaires ni fait preuve d’une diligence suffisante.

B. La responsabilité médicale pour non-respect du devoir d’humanisme médical
La faute contre l’humanisme est la mauvaise appréciation de la relation soignant-patient en vertu des règles déontologiques de la profession. Dans la faute contre l’humanisme, il peut s’agir d’un acte médical pratiqué sans le consentement du patient.
Elle correspond à la mauvaise appréciation de la relation soignant-patient, en vertu des règles déontologiques de la profession. Il s'agit de la violation de l'obligation du recueil du consentement libre et éclairé du patient. Avant toute intervention médicale, le médecin doit recueillir l'accord du patient. Cela suppose que ce dernier ait été éclairé sur : ses conditions de santé ; sur l'acte médical proposé ; sur l'aléa thérapeutique et les conséquences généralement admises et constatées pour le type d'intervention projeté[1].

Re: Groupe I: Intelligence Artificiel et Responsabilité médicale

par B.THIERRY NACOULMA,
Si certains on d'autres informations, ils peuvent les ajouter.Merci

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Si certains on d'autres informations, ils peuvent les ajouter.Merci

Re: Groupe I: Intelligence Artificiel et Responsabilité médicale

par ZANGA ALI MOHAMED TRAORE,
Bonjour à tous. Voici la plan que nous allons retenir pour le travail
Partie I : Travail du groupe sur la thématique
Introduction
I. Intelligence artificielle
I.1 Approche ...

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Bonjour à tous. Voici la plan que nous allons retenir pour le travail
Partie I : Travail du groupe sur la thématique
Introduction
I. Intelligence artificielle
I.1 Approche Conceptuelle
I.2 Historique
I.3 Quelques applications de l’IA dans le domaine de la santé
II. Responsabilité médicale
II.1 La notion de responsabilité
II.2 Définition de la responsabilité médicale
II.3 Brefs historiques de la responsabilité médicale
II.4 Les fautes pouvant entraîner la responsabilité médicale du médecin ou de l’établissement de santé.
II.4.1 La responsabilité médicale pour faute technique.
II.4.2 La responsabilité médicale pour non-respect du devoir d’humanisme médical
III. Intelligence artificielle et responsabilité médicale
III.1 L’Intelligence Artificielle mimétique et Responsabilité médicale
III.2 L’utilisation de l’Intelligence Artificielle autonome et Responsabilité médicale
Conclusion

Re: Groupe I: Intelligence Artificiel et Responsabilité médicale

par ZANGA ALI MOHAMED TRAORE,
Avec vos différentes contributions, voici la somme travail que nous avons pu effectuer. Merci de relire pour voir s'il y a toujours des suggestions à faire


 

Introduction...

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Avec vos différentes contributions, voici la somme travail que nous avons pu effectuer. Merci de relire pour voir s'il y a toujours des suggestions à faire


 

Introduction

 

La responsabilité médicale est un aspect particulier de la responsabilité civile. En ce sens, elle poursuit la même mission d’indemnisation. Elle se détache toutefois du régime classique de la responsabilité civile en s’adaptant à un secteur très particulier et sensible qui est celui de la santé. Cette responsabilité particulière permet d’indemniser les victimes de dommages causés par des professionnels de santé, tels que les médecins ou plus généralement les soignants. La responsabilité civile médicale sera alors envisagée tout au long de cette étude dans son sens le plus général, c’est à dire de manière à englober toute responsabilité qui a pour origine un dommage causé en matière médicale. Il pourra alors s’agir de la responsabilité des professionnels de santé, comme de celle des fabricants, producteurs et concepteurs d’un produit de santé [1].

Quant à l'Intelligence Artificielle elle peut être définie comme des systèmes informatiques qui exécutent des tâches nécessitant normalement une intelligence humaine. Nous avons recadré l'IA comme une « intelligence augmentée », définie comme des algorithmes informatiques intelligents conçus pour améliorer les capacités de professionnels hautement qualifiés [1].

La notion d’IA a été utilisée pour la première fois par John McCarthy, lors d’une conférence à l’université américaine de Darmouth en 1956. L’intérêt des médecins pour l’IA est apparu dans les années 1960-1970 avec l’utilisation de systèmes experts d’aide au diagnostic. Le potentiel de l’IA s’est ensuite peu à peu estompé, surtout dans le domaine de la santé [1].

Néanmoins, durant la dernière décennie, des progrès considérables ont été réalisés en termes de capacité de calcul et de stockage informatique. Les premières découvertes sur l’apprentissage profond ont alors vu le jour, ce qui a, par la même occasion, permis une évolution fulgurante de l’IA en santé [1].

Aujourd’hui, l’IA en santé est présente dans plusieurs spécialités. Elle permet par exemple, d’apporter une aide au médecin dans le diagnostic de maladies chroniques, telles que le cancer. Elle est aussi très performante pour la lecture d’imageries médicales en ce qu’elle permet au médecin de détecter des anomalies non visibles ou très difficilement visibles, à l’œil nu. Cet éclairage apporté grâce à l’IA aux médecins, leur est très bénéfique, alors même que l’IA n’est actuellement utilisée en matière médicale que sous sa forme la plus faible. L’avènement des IA médicales fortes constituerait donc une avancée spectaculaire pour la médecine [1].

Si cette voie est progressivement envisagée par les scientifiques et informaticiens, elle pose néanmoins énormément de questions juridiques, notamment au sujet de la responsabilité médicale.

Notre travail consistera à faire une approche conceptuelle du terme clé (IA) dans le domaine de la santé dans une première partie, ensuite celui de la responsabilité médicale dans une deuxième partie et enfin dans une troisième partie nous allons faire une discussion sur le lien entre la responsabilité médicale et l’utilisation de l’IA.

 

I.               Intelligence artificielle

I.1         Approche Conceptuelle

 

L'intelligence artificielle est une branche de l'informatique capable d'analyser des données médicales complexes. Leur potentiel à exploiter une relation significative avec un ensemble de données peut être utilisé dans le diagnostic, le traitement et la prédiction des résultats dans de nombreux scénarios cliniques.[2]

 

I.2         Historique

La recherche menée dans les années 1960 et 1970 a produit le premier programme de résolution de problèmes ou système expert, aussi appelé Dendral.  Alors qu'il a été conçu pour des applications dans la chimie organique, celui-ci a jeté les bases de son successeur immédiat, le système MYCIN, considéré comme l'un des plus importants usages pionniers de l'intelligence artificielle en médecine. MYCIN et d'autres systèmes comme INTERNIST-1 et CASNET n'ont cependant pas intégré le quotidien des professionnels.[3]

Les années 1980 et 1990 ont entraîné la prolifération du micro-ordinateur et d nouveaux niveaux de connectivité réseau.  Pendant ce temps, les chercheurs et les développeurs ont reconnu le fait que les systèmes d'intelligence artificielles dans le soin doivent être conçues pour pallier l'absence de données parfaites et appuyer l'expertise des médecins. Les approches impliquant la théorie de l'ensemble flou, les réseaux Bayésiens et les réseaux de neurones artificiels ont été appliquées aux systèmes informatiques intelligents dans la santé.     

 

I.3         Quelques applications de l’IA dans le domaine de la santé

Récemment, les technologies soutenues par l’IA ont été largement utilisées dans les établissements de santé pour améliorer la qualité des services de soins et l’efficacité des ressources médicales[4,5]. L’IA englobant l’apprentissage automatique, le traitement du langage naturel et les technologies basées sur l’IA offrent de nombreuses opportunités d’innovation dans le secteur de la santé à forte intensité de connaissance [2,6]. Des dizaines de startups, ainsi que des sociétés de dispositifs d’image existantes qui ont participé à la conférence de la Radiological Society of North America (RSNA) tenue à Chicago en décembre 2018, ont fait des présentations sur leurs initiatives d’IA qui soutiennent un diagnostic précis et fiable et un traitement approprié des patients en fonction des données issues des examens cliniques [7].

En outre, l'IA a attiré l'attention des chercheurs, des médecins, des développeurs de technologies et de programmes, et des consommateurs dans divers domaines en termes de potentiel d'innovations transformatrices dans le traitement des maladies humaines et de la santé publique [4,6,8,9]. Selon Accenture [10], les hôpitaux investiront 6,6 milliards de dollars par an dans les technologies liées à l'IA d'ici 2021. Safavi et Kalis [10] (p. 1) estiment que "les applications de l'IA pourraient créer jusqu'à 150 milliards de dollars d'économies annuelles pour les soins de santé aux États-Unis d'ici 2026".

 

II.               Responsabilité médicale

 

II.1     La notion de responsabilité

 

La responsabilité c’est une obligation faite à une personne de répondre de ses actes du fait du rôle, des charges qu'elle doit assumer et d'en supporter toutes les conséquences.[11]

Lorsque l’on parle de responsabilité, il est important de savoir quelle
responsabilité est concernée. Il peut s’agir d’une responsabilité source de sanction (telle la
responsabilité pénale ou la responsabilité disciplinaire) ou d’une responsabilité source
d’indemnisation
(responsabilité civile ou administrative). La première consiste à sanctionner
des comportements que la société réprouve; la seconde consiste à faire indemniser la victime
d'un dommage causé par un tiers.
[12]

Aujourd’hui, la responsabilité « sanction » et la responsabilité « indemnisation »
sont deux notions bien distinctes.

 

II.2     Définition de la responsabilité médicale

 

La responsabilité médicale est la responsabilité encourue par un professionnel du soin ou un établissement à raison des dommages causées par des actes de prévention, de diagnostic ou de soin.

Elle est un aspect particulier de la responsabilité civile. En ce sens, elle poursuit la même mission d’indemnisation. Elle se détache toutefois du régime classique de la responsabilité civile en s’adaptant à un secteur très particulier et sensible qui est celui de la santé. Cette responsabilité particulière permet d’indemniser les victimes de dommages causés par des professionnels de santé, tels que les médecins ou plus généralement les soignants. La responsabilité civile médicale sera alors envisagée tout au long de cette étude dans son sens le plus général, c’est à dire de manière à englober toute responsabilité qui a pour origine un dommage causé en matière médicale. Il pourra alors s’agir de la responsabilité des professionnels de santé, comme de celle des fabricants, producteurs et concepteurs d’un produit de santé [13].

 

II.3       Brefs historiques de la responsabilité médicale

 

La responsabilité du médecin n’est pas une notion nouvelle. Les Babyloniens avaient déjà un
code « le code d’Hammourabi » qui comportait 282 dispositions parmi lesquelles la règle 218
« si un médecin incisant un abcès perd son malade ou l’œil de son malade, on lui coupera la
main ». Dans les siècles qui suivirent, se succédèrent des périodes d’immunité totale puis des
retours à une recherche de responsabilité des médecins.[12]

 

II.4       Les fautes pouvant entraîner la responsabilité médicale du médecin ou de l’établissement de santé.

 

II.4.1          La responsabilité médicale pour faute technique.

 

Les fautes techniques résultent d’une méconnaissance des règles de l’art et s’apprécient par comparaison entre ce qui a été fait et ce qui aurait dû être fait. Elles tiennent essentiellement à une inattention, une imprudence ou encore une négligence lors du traitement, de sa mise en œuvre ou de la surveillance du patient [13].

L’erreur de diagnostic du médecin peut aussi constituer une faute, par exemple dans une situation où le manque de discernement du professionnel a fait perdre au malade la chance d’obtenir une amélioration de son état de santé ou d’échapper à une infirmité. L’erreur de diagnostic ne constitue pas à elle seule une faute mais elle peut être reprochée au professionnel de santé qui n’a pas mis en œuvre les moyens nécessaires ni fait preuve d’une diligence suffisante [13].

 

II.4.2          La responsabilité médicale pour non-respect du devoir d’humanisme médical

 

La faute contre l’humanisme est la mauvaise appréciation de la relation soignant-patient en vertu des règles déontologiques de la profession. Dans la faute contre l’humanisme, il peut s’agir d’un acte médical pratiqué sans le consentement du patient.

Elle correspond à la mauvaise appréciation de la relation soignant-patient, en vertu des règles déontologiques de la profession. Il s'agit de la violation de l'obligation du recueil du consentement libre et éclairé du patient. Avant toute intervention médicale, le médecin doit recueillir l'accord du patient. Cela suppose que ce dernier ait été éclairé sur : ses conditions de santé ; sur l'acte médical proposé ; sur l'aléa thérapeutique et les conséquences généralement admises et constatées pour le type d'intervention projeté [13].

 

III.               Intelligence artificielle et responsabilité médicale

 

L’IA peut être subdivisée en deux grandes familles : l’IA mimétique et l’IA autonome. L’IA mimétique cherche à imiter le médecin en tandis que l’IA autonome est dotée de cette capacite d’apprentissage [14]. Nous allons donc examiner la responsabilité médicale selon ces deux aspects respectifs.

La décision médicale prise par un médecin ou un professionnel de santé incombe la responsabilité de ce dernier. Cette responsabilité est appuyée par plusieurs textes dont le code de déontologie médical qui stipule à son article 41 que « la pratique de la médecine/chirurgie dentaire est personnelle ; chaque praticien est responsable de ses décisions et de ses actes » [15]. De même dans le code civil burkinabè de 1804 dans ses article 1382 et 1383, il est mentionné que : « tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer » et « chacun est responsable du dommage qu’il a posé non seulement par son fait, mais encore par sa négligence ou par son imprudence » [16]. Le médecin, en agissant sur des humains et étant libre dans ces décisions est donc responsable de ce qu’il fait et de ce qu’il décide de faire.

 

III.1 L’utilisation de IA mimétique et Responsabilité médicale

 

Dans l’usage de l’IA mimétique, un professionnel de la santé est toujours présent pour effectuer l’acte médical ou le superviser [14]. Le médecin utilisant IA mimétique dans sa pratique médicale est supposé l’utiliser librement, volontairement et avec toutes les aptitudes nécessaires. En fait, on instaure une collaboration entre l'humain et la machine qui, avec une certaine intelligence, va pouvoir faire certaines tâches. Vu sous cet angle, le médecin utilisant une IA mimétique pour les prises de décisions médicales est pleinement responsable des résultats issue l’IA que ceux-ci soient bons ou dommageables. Le médecin devrait donc répondre en cas de dommages provoqués par l’utilisation d’une IA mimétique.

 

III.2 L’utilisation de IA autonome et Responsabilité médicale

En revanche, dans le cadre de l’IA autonome, la machine effectue son propre raisonnement, sans contrôle humain [14]. Dans cette situation, l’IA agit en fonction de son apprentissage à travers des données massives et n’a pas besoin de la présence d’un professionnel de santé pour proposer une décision ou une conclusion à l’usager. En cas de résultats erronés, ne serait-il pas illogique ou injuste d’attribuer une responsabilité a un professionnel de la santé ? Étant donné que la machine n’est pas une personne, ne serait-il pas également absurde d’attribuer cette responsabilité a une machine d’IA autonome ?

Joël Colloc, professeur à l’Institut Universitaire de Technologie (IUT) du Havre et à l’Institut Supérieur d’Études Logistiques (ISEL) apporte une réponse a ces questions. Selon lui, sur le plan juridique, c’est le constructeur qui devra porter la responsabilité civile pour ses machines en de d’erreurs ou décisions erronées [14].

 

Conclusion

 

En synthèse, la responsabilité médicale dans l’utilisation de l’IA possède deux facettes distinctes, l’une engageant entièrement la responsabilité du médecin s’il supervise ou contrôle les décisions et ses actes issus de l’IA (c’est le cas de l’IA mimétique). L’autre facette concerne l’IA autonome ou il serait injuste d’attribuer une responsabilité a un médecin mais plutôt aux concepteurs car dans ce cas les décisions n’émanent pas d’un médecin mais plutôt d’une IA autonome développée à partir d’un apprentissage profond (Deep learning) a traves des données massives disponibles et accessibles.

Des textes juridiques devraient donc encadrer la conception et l’utilisation des technologies de I’IA dans le domaine médical afin de rassurer le professionnel de santé et de protéger le patient.  Les médecins et les autres professionnels de santé devraient donc être impérativement formés sur l'utilisation de l'IA mimétique puisqu'ils sont responsables des actions des machines comme le recommande le Parlement Européen dans sa résolution sur les recommandations des règles de droit civil sur de robotique adoptée le 16 février 2016 [17]. En plus les professionnels de santé ont besoin d’une IA fiable et validée. La conception de ces technologies de l’IA dans le domaine médicale devrait donc être multidisciplinaire incluant les informaticiens, les médecins, les juristes, les sociologues, des anthropologues, … afin de mettre en place des IA fiables et rassurante. Le praticien doit également connaitre les différentes responsabilités auxquelles il répond, pour mieux se protéger [14].


Bibliographie 

1.         Hamoui A. La responsabilité civile médicale à l’épreuve de l’intelligence artificielle. :86.

2.         Ramesh AN, Kambhampati C, Monson JRT, Drew PJ. Artificial intelligence in medicine. Ann R Coll Surg Engl. sept 2004;86(5):334‑8.

3.         Intelligence artificielle dans la santé. In: Wikipédia [Internet]. 2021 [cité 4 févr 2021]. Disponible sur: https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Intelligence_artificielle_dans_la_sant%C3%A9&oldid=178571970

4.         S. L, D L. Healthcare wearable devices: An analysis of key factors for continuous use intention. Serv Bus. 2020;14:503‑31.

5.         S. L, S L. Living Innovation: From Value Creation to the Greater Good. Bingley, UK: Emerald Publishing Limited; 2018.

6.         How AI is Changing Healthcare - businessnewsdaily.com [Internet]. Business News Daily. [cité 10 févr 2021]. Disponible sur: https://www.businessnewsdaily.com/15096-artificial-intelligence-in-healthcare.html

7.         RSNA. RSNA 2018 Newsroom | Press Releases | Announcements [Internet]. [cité 13 févr 2021]. Disponible sur: https://www.rsna.org/www2/head

8.         Artificial Intelligence Will Redesign Healthcare [Internet]. [cité 13 févr 2021]. Disponible sur: https://www.linkedin.com/pulse/artificial-intelligence-redesign-healthcare-bertalan-mesk%C3%B3-md-phd

9.         Evaluation and accurate diagnoses of pediatric diseases using artificial intelligence | Nature Medicine [Internet]. [cité 10 févr 2021]. Disponible sur: https://www.nature.com/articles/s41591-018-0335-9?sf207562322=1

10.       Healthcare Consulting Services | Accenture [Internet]. [cité 13 févr 2021]. Disponible sur: https://www.accenture.com/fi-en/industries/health-index

11.       RESPONSABILITÉ : Définition de RESPONSABILITÉ [Internet]. [cité 10 févr 2021]. Disponible sur: https://www.cnrtl.fr/definition/responsabilit%C3%A9

12.       Jehanne D. LA RESPONSABILITE MEDICALE. :20.

13.       La responsabilité médicale et le respect du devoir d’humanisme médical. Par Patrice Humbert, Avocat. [Internet]. Village de la Justice. 2020 [cité 13 févr 2021]. Disponible sur: https://www.village-justice.com/articles/responsabilite-medicale-respect-devoir-humanisme-medical,36014.html

14.       Pasquelin PA. LA RELATION PATIENT-SOIGNANT DOIT ÊTRE REPLACÉE AU CENTRE DE TOUT ACTE ».

15.       Code de Déontologie Harmonisé des médecins et chirurgiens dentiste dans l’espace CEDEAO. 2013.

16.       Code civil BURKINABE du 21-03-1804.

17.       Textes adoptés - Règles de droit civil sur la robotique - Jeudi 16 février 2017 [Internet [Internet]. Disponible sur: https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/TA-8-2017-0051_FR.html

18.       Intelligence artificielle et santé [Internet]. Inserm - La science pour la santé. [cité 4 févr 2021]. Disponible sur: https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/intelligence-artificielle-et-sante

19.       Informatique médicale. In: Wikipédia [Internet]. 2020 [cité 4 févr 2021]. Disponible sur: https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Informatique_m%C3%A9dicale&oldid=166721799

20.       Duke report identifies barriers to adoption of AI healthcare systems [Internet]. MedTech Dive. [cité 10 févr 2021]. Disponible sur: https://www.medtechdive.com/news/duke-report-identifies-barriers-to-adoption-of-ai-healthcare-systems/546739/

21.       Artificial Intelligence in Healthcare: the future is amazing [Internet]. Healthcare Weekly. 2020 [cité 10 févr 2021]. Disponible sur: https://healthcareweekly.com/artificial-intelligence-in-healthcare/

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